Tant par le style (la proséie est une véritable révolution), que par le sujet, Pierre Lucien Bertrand nous donne un magnifique espoir. « Simon et Avril en Géhenne ou L’histoire d’aimer » est bien en fait la condamnation de toute société ou civilisation infatuée et étatique, n’ayant d’autre idéal que d’instruire ses enfants, et les enfants de ses enfants, dans les vertus et les idées reçues d’hier, dans les tabous, et par là aboutissant infailliblement à sa décadence. L’auteur, de la sorte, prouve que l’évolution - inexorable heureusement - est seule capable d’apporter le bien-être à l’Homme. La fin de ce livre est le départ d’un monde nouveau, symbolisé par Simon qui s’ouvre à l’art et à la jouissance, monde considéré jusqu’alors comme utopique, mais seule issue à la survie de l’existence.