Résumé
Le nom de l’auteur, le titre, se passent de tout commentaire. Il faut, cependant, situer à quel niveau s’élève ce livre hors-pair enfin réédité, vingt ans après sa parution. Peu importe le temps qui s’écoule, Alain de Bougrenet de La Tocnaye persiste et signe. Cet ouvrage « Comment je n’ai pas tué De Gaulle » demeure toujours le témoignage historique le plus vivant, le plus provoquant par sa vérité, et la plus sincère apologie de l’honneur des très rares officiers et militaires français, qui sont restés fidèles à leur engagement, et dont le combat a été plus moral que politique. Et nul n’était mieux placé pour l’écrire, que celui qui fut le compagnon du Colonel Jean-Marie Bastien-Thiry, mort avec la dignité que l’on sait, et qui organisa avec lui cette mission opérationnelle qui aurait pu infléchir le cours de l’Histoire. Seul, il peut vous faire vivre l’attente du convoi présidentiel, un soir de pluie, au carrefour du Petit-Clamart, puis les 245 balles tirées - dont 15 ont traversé la voiture du chef de l’État - épargné grâce surtout à son invraisemblable « baraka » : « c’était tangent, dira lui-même ce dernier. » Officier brillant, condamné à mort, n’ayant vu sa peine commuée en réclusion perpétuelle, que 12 jours après la sentence, il a passé sept ans et huit noëls en prison, malgré deux évasions réussies, dont une de la Santé, tout à fait spectaculaire. La langue d’Alain de La Tocnaye est pure, souvent empreinte d’humour et d’ironie cinglante. Écrivain de talent, il a su, au travers du récit de l’événement, d’abord stigmatiser la société capitaliste moderne, rejetant les valeurs essentielles, pour ne s’intéresser qu’au matérialisme « made in USA », et ne se complaire que dans un laisser-aller collectif menant tout droit à la décadence et, ensuite, condamner sans appel la capitulation de la morale chrétienne, qui ramollit l’homme au lieu de l’élever. Ce document unique, à la fois roman policier dans sa facture et son développement dramatique, et traité de philosophie politique par son contenu, nous restitue l’authenticité et la dignité stoïque de l’engagement d’une conscience. Alain de La Tocnaye, défenseur de l’Algérie française, de l’Occident, de la liberté et de la dignité de l’homme, appartient à cette race de chevaliers en voie de disparition, qui savent tout sacrifier, même pour une cause perdue et... qui jamais ne regrettent. Une justification, non ! Une explication et un réquisitoire, oui ! Les plus sévères qui soient.
Caractéristiques
Editeur : FeniXX réédition numérique
Auteur(s) : Alain de La Tocnaye
Publication : 1 janvier 1989
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Taille(s) : 76,5 Mo (PDF)
Code(s) CLIL : 3435, 3442
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782307598091