Robert Labrély est un archiviste distingué, comme ils le sont tous. Je suis sûr que bien peu d’entre vous connaissent cet alerte vieillard, qui cultive avec coquetterie la ressemblance avec notre vieux Tigre national et qui, comme lui, a tenu à prouver qu’il peut neiger impunément sur certaines têtes chenues. Robert Labrély s’est promené bien longtemps (et il a l’intention de continuer) à travers les rues pittoresques de sa cité bourguésanne au passé illustre, et qui a gardé fière allure. Les notices historiques sur le Vieux Bourg-Saint-Andéol, sont le fruit de ses promenades. Leur intérêt est, d’abord, d’avoir été rédigées par un archiviste de formation, qui a su très heureusement allier - à son attachement à sa petite ville - le sens critique professionnel. Il me paraît difficile d’écrire quelque chose plus solide comme sources historiques. Quant à la qualité de style, son ton simple et aisé, son allure vive permettent - au vert octogénaire qu’est Robert Labrély - de figurer par sa jeunesse parmi les “moins de 30 ans”. Je ne saurais trop encourager nos collègues à se promener à travers les pages de cet album bourguésan ; à l’antique fontaine de Tourne, au dolmen de Champvermeil, et à flâner de l’hôtel Nicolay au palais épiscopal, car Bourg-Saint-Andéol joua, vis-à-vis de Viviers, le rôle d’Avignon en face de Rome... En la personne de Robert Labrély, vous donnerez à un vieil Ardéchois une satisfaction, que méritent largement son cœur de bon Vivarois et son talent d’archiviste. Extrait du rapport de M.X. Vallat au Conseil général de l’Ardèche, concernant l’attribution du prix Villard à Robert Labrély.