C’est au second recueil d’un jeune poète que se manifeste sa « vocation ». Le premier feu jeté, les qualités les plus évidentes extériorisées, commence le travail de fond. Le début du « vieillissement », en somme ! Comment l’auteur de ces « rêves dans l’encre », si séduisants par leur fraîcheur de première publication, a-t-il passé ce cap ? Assurément, fort bien. Ce n’est pas gratuitement, que Viviane Fournier a réuni ses nouveaux poèmes sous le signe de la transparence, car c’est par cette transparence que le fond se révèle, fraîcheur maintenue ; la gravité qui s’y ajoute à présent, sait préserver les dons d’enfance, la spontanéité et la part du rêve, qui n’est pas fuite mais projection du regard intérieur. Le talent ainsi affirmé de Viviane Fournier, a déjà reçu ses premières consécrations : deux fois de suite, en 1979 et 1980, le 1er Prix Louise Chassagne pour les vers libres, et le 1er Prix du concours organisé par FR3 au Festival international du livre à Nice, en 1980.