« En réalité, globalement, vous montez dans le car et vous êtes invité – sans le vouloir, sans aucune contrainte ni désir formel, de manière implicite et collégiale – à créer de l’ambiance et à distraire agréablement le trajet, à participer aux échanges de propos tenus à bâtons rompus durant l’heure de voyage. Tout le monde devient des kpakpatos ; tout le monde fait du kpakpatoya* ; tout le monde se transforme en akpassemendi. Tout y passe : en vrac, en désordre, sans justification, des cacophonies et des coq-à-l’âne. [...] L’art du compromis, c’est que le compromis n’existe pas : tantôt tout le monde est pour votre opinion ; tantôt tout le monde est contre votre solution. »