Dans les premières années du XVIIIe siècle, un jeune forgeron des Alpes provençales devient le disciple d’un faiseur d’or, maître inconnu qui lui enseigne, au cours d’un long voyage initiatique, les recettes de la transmutation des métaux. Poursuivi comme faux-monnayeur, protégé par un grand prélat, hébergé de château en château, Jean Drouin, qui se fait appeler désormais Delisle, réussit assez de manipulations alchimiques pour mobiliser l’attention des hauts fonctionnaires de la Monnaie et du Roi. Dès lors sa vie devient un enjeu national et, lui-même, l’alchimiste le plus célèbre et le plus pourchassé du Royaume de France. Inspiré d’une histoire authentique, L’Alchimiste du Roi Soleil, comme le précédent roman de Jean-Paul Clébert, « L’Ermite », raconte le périple singulier d’un homme possédé par la passion de connaître et qui, imposteur ou véritable initié, emportera son secret dans la tombe. Avec autant d’érudition que de savoureuse évocation, Jean-Paul Clébert décrit au fil de ses aventures rocambolesques la Provence à l’aube des Lumières, ses mystères et ses superstitions, mais aussi ses bibliothèques savantes, ses cabinets de curiosités et cette fascination pour la quête alchimique qui s’emparait alors des plus naïfs comme des hommes de culture et des puissants.