« Entre Jean Giraudoux et des cabinets à la turque, quel rapport ? Celui d’une adolescence humiliée et éblouie par un amour qu’il me faut arracher à la grisaille de l’oubli... » En retrouver le souvenir, c’est en même temps témoigner d’un monde englouti à jamais : Alger 1942, le débarquement américain, un tournant de l’Histoire, l’exaltation des premiers jours... et bientôt la menace d’une séparation pour un lycéen et une étudiante qu’un même goût du théâtre avait rapprochés. Cette passion de jeunesse vécue en toute innocence par des arrière-petits-fils d’émigrés sur des rivages qui allaient leur devenir étrangers, Marcel Moussy nous la rend présente au travers d’une évocation émouvante et pudique de l’Algérie et de l’Alger des années quarante. Le parfum des absinthes aura triomphé de l’oubli.