L’évolution des techniques du traitement de l’information a permis la mise à disposition d’outils très puissants, tant du point de vue de la programmation que de celui de l’organisation conceptuelle des données. Cependant, l’intelligence artificielle n’a pas donné les résultats escomptés, car l’approche ne prenait pas suffisamment en compte les réflexions sur l’intelligence elle-même, et de ce fait, ne s’ancrait pas dans les besoins quotidiens de l’entreprise. Cet ouvrage propose une réflexion de fond sur la gestion des connaissances. Celle-ci conduit à un renouvellement du questionnement, éclairé par la recherche d’une double intégration sociale et psychologique des outils (conceptuels et techniques) présentés. L’étude de situations très concrètes favorise cette réflexion car elle écarte les solutions théoriques trop réductrices ou tranchées. Les sept travaux présentés ici s’articulent autour de la réflexion sur les rapports entre langue, cognition et inférence. Ils montrent le parti que l’on peut tirer d’une conception topique de la connaissance, selon laquelle la mémoire est organisée en champs graduels, et le raisonnement naturel fondé sur des règles d’inférence graduelles appelées topoi. Ce livre s’adresse aux chercheurs, enseignants et étudiants de troisième cycle en sciences cognitives, informatique, intelligence artificielle ainsi qu’en sociologie du travail. Il est aussi destiné aux industriels : ergonomes, chefs de projets, responsables en charge de la culture de l’entreprise et de la transmission du savoir interne.