Le 4 juillet 1962, l’Algérie accède à l’indépendance. Après cent trente ans de présence — et huit années de guerre — la France quitte son département d’Outre-Mer. Mais la paix ne revient pas pour autant. Des milliers d’Européens et de Musulmans fidèles sont abandonnés. Seuls quelques détenteurs de l’honneur français leur portent secours. Parmi eux, le père Baptiste, vieux prêtre d’Alger. Après les ultimes combats dans le djebel, il parvient à fuir en métropole, où il retrouve Antoine, Algérois exilé depuis presque deux ans. Ensemble, ils vont mener le combat de la mémoire, qui a remplacé celui des armes, depuis que celles-ci se sont tues. Des rives méridionales aux chemins de Chartres, ils témoignent pour les officiers fusillés, les Harkis trahis, et les victoires sacrifiées. Ils font ainsi revivre l’image du colonel Bastien-Thiry, du lieutenant Degueldre et du Bachaga Boualam, et rendent hommage à la glorieuse épopée de l’armée française au cours des siècles. “Le mage du désert” continue et achève la grande fresque consacrée à la guerre d’Algérie, en faisant suite à la première partie parue sous le titre “Le cimetière de l’espérance”.