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Résumé

La modernité, dès ses débuts, attribue un rôle-clef aux passions : qu’elles soient hostiles à la Raison ou au contraire ses alliées, dangereuses ou fascinantes, elles marquent le rôle du corps, du désir, du langage et de l’imagination dans la nature de l’homme. La même époque voit se développer différentes variantes du matérialisme. Presque toutes réévaluent ce que la raison classique avait tendance à réprimer ou à considérer comme révélateur de la faiblesse humaine : le corps et tout ce qui, dans l’âme ou dans la société, porte les traces de l’activité et de la positivité du corps. On peut donc s’attendre à ce que les matérialistes fassent un sort particulier aux passions, à ce qu’ils y reconnaissent des lois et non pas seulement des manques ou des vices, à ce qu’ils essaient d’en repérer l’efficace dans l’ensemble des activités humaines. Encore faut-il se demander comment chaque matérialisme procède, par quelle configuration propre il rend compte de ces phénomènes ou comment il dévie les discours de la théorie classique pour les forcer à passer par les objets qui sont les siens. Plutôt que de supposer l’existence d’une théorie matérialiste unique, une enquête s’impose donc qui prenne en vue la diversité de ces auteurs, les situe dans leur contexte et repère les points d’inflexion que rencontre chez chacun d’entre eux cette problématique générale des passions qui semble avoir gouverné plusieurs siècles.

Auteur

  • Spinoza fut attaqué de toutes parts mais ses positions marquèrent les controverses sur la Bible, le droit naturel et la liberté de conscience ; on retrouve sa trace dans les Lumières, l’idéalisme allemand, le marxisme et la psychanalyse. L’Éthique et le Traité théologico-politique construisent une pensée de la Raison, refusant la finalité, la providence et l’illusion du libre-arbitre, une pensée de l’universalité des lois de la nature, de la singularité individuelle, de la liberté de philosopher. Chez Spinoza, rien n’est au-dessus de l’entendement humain ; l’étendue n’est pas moins divine que la pensée ; le bien et le mal sont relatifs ; l’homme n’est pas un empire dans un empire ; la fin de l’État est la liberté.

Caractéristiques

Editeur : ENS Éditions

Publication : 30 janvier 2014

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [PDF + ePub + Mobi/Kindle + WEB]

Contenu(s) : PDF, ePub, Mobi/Kindle, WEB

Protection(s) : Marquage social (PDF), Marquage social (ePub), Marquage social (Mobi/Kindle), DRM (WEB)

Taille(s) : 706 ko (PDF), 1,53 Mo (ePub), 3,45 Mo (Mobi/Kindle), 1 octet (WEB)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3126

EAN13 Livre numérique eBook [PDF + ePub + Mobi/Kindle + WEB] : 9782847884364

EAN13 (papier) : 9782847880427

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