Un jeune homme quitte l’Europe. La guerre, l’anarchie morale consécutive aux grands cataclysmes historiques, lui ont fait adopter, sans trop de mal ni d’application, une devise de la jeunesse italienne : « Me ne frego. » Et le voilà parti ! Vers quel but ? En quête de quoi ? On le suivra, à travers mille aventures, des frontières de la Chine au cœur de l’Afrique noire... Si on le croyait condamné au cynisme et à la froideur du cœur on se tromperait fortement. Alors que notre héros croit avoir gagné la partie en amassant une petite fortune au mépris de la morale ordinaire, il ne fait qu’éprouver plus cruellement sa solitude dans l’Europe retrouvée. La vanité de ses recherches lui apparaîtra d’une façon définitive dans un royaume d’Extrême-Orient en pleine pagaille. Alors que reste-t-il ? Une antique complicité avec le Destin et le goût des plaisirs simples et de la fraternité humaine.