Sa tactique préférée était la charge. Humiliée en 1940, équipée par les Américains et placée sous leur autorité en 1944, l’armée française se devait de renouveler avec éclat les exploits de son glorieux passé. Pour Rouvillois, le rayonnement du soleil d’Austerlitz n’était pas une image d’Épinal, mais devait redevenir une réalité. Il fut l’un des premiers à croire — dès 1942 — à la « Blitzkrieg à la française ». Sous les ordres d’un chef exceptionnel : le général Leclerc, il a pu la pratiquer dès le 11 août 1944, à Bourg-le-Roi et à Champfleur. Carrouges, Champlan, Blanc-Mesnil, Moyen, Menil-Flin, Baccarat, La Petite-Pierre, Dettwiller — et surtout Strasbourg — lui doivent leur libération. Comme Lasalle, comme Murat, comme tous les généraux de cavalerie de l’Empire, il exerçait sur ses soldats un très grand ascendant, et payait toujours de sa personne. Ce livre raconte les exploits d’un remarquable chef de guerre et de tous ceux qui, soldats du 12e, fantassins, artilleurs, fusiliers marins, Spahis et sapeurs du sous-groupement, ont combattu sous ses ordres avec un héroïsme digne des plus hautes traditions militaires de la France. Il est écrit à l’intention des enfants et des petits-enfants de ces glorieux soldats, dont beaucoup sont morts pour la libération de leur pays.