Céline a peur. Des crépuscules et des mouches. Puis, petit à petit, l’angoisse envahit sa vie. Elle a peur des autres et d’elle-même. De tout. Elle porte cette angoisse comme une malédiction, comme une tare qu’il faut cacher, coûte que coûte. Elle ne vit plus que pour s’en défendre. Et puis, un jour, au bord du vide, elle rencontre un garçon qui caresse un chat noir et qui va s’acharner à la tirer d’affaire. Peu à peu, elle va oser reprendre son volume et sa place, découvrant du même coup qu’elle n’a jamais existé depuis son enfance. La peur ne disparaît pas pour autant. Elle se modifie. Elle devient le cœur palpitant du monde vivant. Elle est universelle, preuve de vie et non plus symbole de mort. Céline n’est plus seule. Céline existe.