Dans cette surface de réparation où il faut beaucoup de chance, où aucune faute n’est pardonnée, et aucune erreur permise, le préfet Pierre Cazejust, passionné de football, nous conte avec humour son voyage de près d’un demi-siècle dans la France provinciale, et les arcanes de la Place Beauvau. Serviteur de l’État et observateur privilégié, nommé Sous-préfet par le général de Gaulle à la Libération, et terminant sa carrière dans le Pas-de-Calais, à la fin du premier septennat de François Mitterrand, sa chronique fourmille d’anecdotes inédites, qui donneront au lecteur curieux, aux historiens en quête de témoignages, et aux étudiants ambitionnant de faire carrière dans un corps prestigieux, l’amusant éclairage d’un Préfet sur un métier mal connu, et sur nombre d’acteurs célèbres du théâtre politique de notre pays. Au gré des chapitres, et au fil des lignes parcourues sans que l’on s’y ennuie, on rencontrera le général de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Antoine Pinay, René Monory, Jacques Chirac, et bien d’autres encore. On y croisera aussi, comble de l’insolite et dans un autre style de vie, Michel Platini ou Luis Fernandez, chantres du football, cette religion universelle. L’auteur égrène ainsi ses souvenirs d’enfance sous les couleurs du Football Club de Sète. Il nous conduit ensuite sur la voie romaine du Nîmes Olympique, puis apporte sa picturale contribution à la grande fresque de l’épopée des Verts de l’association sportive de Saint-Étienne, avant de se mêler, dans un émouvant frisson, aux chœurs du stade Bollaert cher au Racing club de Lens. Telle est donc cette originale chronique, qui passionnera son lecteur et, à tout le moins, ne le laissera pas indifférent.