La guerre de 1940 au quotidien. Vécue, vue non par les combattants (lesquels ?), mais par une femme que l'arthrite commence à immobiliser. Les restrictions, quelques recettes pour les oublier ou faire semblant, le marché noir, le système «trucs et trocs», l'entraide qui réunit les habitants du Palais-Royal, les distractions (la lecture, principalement), les expositions (de poupées anciennes, de papillons...), le petit peuple de Paris, les animaux et les privations auxquelles eux aussi sont soumis...
Ces tableaux croqués au jour le jour sont autant d'images de moments disparus que l'Histoire n'a pas toujours pu retenir, mais que Colette, avec sa rare acuité, a su capter et, par son style incisif, éterniser.