« Je m’appelle Diégo des Londes et je suis mort... » Ainsi commence le récit d’une des aventures les plus extraordinaires de notre époque. Un fait divers, peut-être, mais aujourd’hui comme hier les faits divers révèlent et reflètent le cœur d’une société. Diégo des Londes, descendant d’une famille de corsaires bretons, brillant centralien, a su mettre ses qualités de mathématicien au service de son goût du cheval. En quelques années il gagne ainsi aux courses plusieurs milliards de centimes. Un homme va se dresser contre lui : le polytechnicien Pierre Guyon, directeur du PMU. Le tiercé, estime-t-il, n’a pas été inventé pour permettre à un gros joueur de faire fortune au détriment de millions de petits parieurs. Une formidable coalition d’intérêts, pas tous légitimes, se met en branle pour abattre le joueur trop habile. Rejeté par son milieu, Diégo des Londes ne sera-t-il pas condamné à devenir l’instrument de la pègre qui, comme aux États-Unis, veut mettre en France la main sur les courses ? Car les courses sont devenues par le tiercé une des plus importantes affaires françaises, peut-être la plus prospère. Écrasé entre la société et cette contre-société qu’est le Milieu aussi impitoyables l’une que l’autre, « le Marginal » ne sera-t-il pas inexorablement brisé ? Le Marginal est un roman — mais est-ce vraiment un roman ? qui dresse un tableau sans complaisance des mœurs de la France contemporaine.