André, militant syndicaliste, vient d’être renvoyé de son usine après une grève sabotée par les politiciens du syndicat. Au petit jour, il monte à Belleville faire un essai dans un nouvel atelier. Mais, dans l’ombre de la station de métro, l’attend un homme qui va le prendre en filature... Et c’est le déroulement de toute la condition ouvrière, avec sa masse exploitée, défilant sur les escaliers mécaniques du métro comme les figurines d’un jeu de massacre, alors que les militants des différents clans s’affrontent dans des luttes trop souvent dramatiques. Ce serait intolérable si l’amour, échappant aux préjugés, ne venait adoucir cette mêlée. Une fois pour toutes, Maurice Lime a mis sa plume au service de ceux qu’écrase l’infernale discipline des usines. Pas étonnant donc, que les technocrates de tout poil fassent le front unique contre lui. Pourtant, aujourd’hui, « la littérature vraie », comme disait Camus, ne peut être autre chose que celle du peuple travailleur. C’est bien pour cela que l’écrivain doit parler, si longtemps qu’il le peut encore ; dire la vérité, affirmer la primauté de l’homme ; ce n’est qu’à cette condition qu’il sera porteur de vraie culture.