Ce nouveau livre de l’auteur couvre la période 36-45. Il débute par l’avant-guerre, la Drôle de guerre, la Débâcle, c’est l’apogée de Hitler, mais les signes avant-coureurs de son déclin apparaissent très rapidement. L’échec de la Luftwaffe sur Londres est le premier, l’envoi par Roosevelt de soixante torpilleurs à Churchill est le deuxième. Ils n’ont pas été perçus par Laval, qui croit en la victoire allemande. Par contre, le Maréchal Pétain, durant quatre ans, attendra les Américains, luttant pied à pied contre les Occupants, ne cédant à leurs exigences que le couteau sous la gorge, et s’accrochant au sol de France pour éviter la venue d’un gauleiter. L’auteur évoque aussi le procès de Riom, bien tardif, mais les Français — frappés de stupeur par l’ampleur du désastre — exigeaient le châtiment des coupables. Laval, qui n’était pas un traître, mais qui avait commis une grave erreur de jugement, fut fusillé sans avoir pu assurer sa défense. Le Maréchal, traduit devant une Cour d’exception, fut condamné à mort car, pour le procureur-général, la signature de l’Armistice était une trahison. Pourtant, Churchill, comme beaucoup d’autres, avait reconnu — en 1944 — que le traité d’armistice mettant l’Afrique du Nord hors de l’atteinte des Nazis, avait sauvé les Alliés. L’auteur s’étend sur ce procès en haute Cour, et donne — des débats — de larges extraits. Ils sont très instructifs.