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Résumé

– « Je parle à voix basse, je parle lentement. Je parle sans effort mais je ménage mes efforts, me disant que l’œuvre de Thomas Bernhard le requiert, car quand on la lit longtemps, on finit par avoir peur de s’essouffler, de mourir asphyxié avant d’avoir pu vider son sac. On ressent, comme l’auteur, l’urgence de dénoncer les travers du monde, les scandales de la vie. L’urgence vindicative de Bernhard avait des spécificités biographiques : il a connu la Seconde Guerre mondiale enfant dans une Autriche qu’il détestait, a aimé la musique avec passion, voyagé beaucoup avant de se cloîtrer dans sa ferme, à Ohlsdorf. Cet homme-là a passé sa vie à chercher à respirer, à retrouver son souffle – au sens propre comme au sens figuré –, d’où son style si particulier qui coule comme une rivière, en un déploiement de phrases qui n’en finissent pas, se séparent en ruisseaux ou s’enroulent sur elles-mêmes tels des serpents de mer. Et cette rivière charrie inlassablement ses déchets : la petitesse des esprits, le système éducatif et politique, les bourgeois, la maladie, la mort… C’est pourquoi lire Bernhard ne peut que se faire avec lenteur ; en parler, que dans un souffle. Le souffle de Bernhard lui-même. »C’est ainsi que Simon Harel ouvre cet essai intimiste sur Thomas Bernhard. Au lecteur d’y entrer.

Auteur

  • Simon Harel (auteur)

    Lauréat du prix Trudeau (2009-2012), Simon Harel est membre de la Société Royale du Canada. Il a ouvert, au cours des vingt-cinq dernières années, un champ de recherche novateur à la frontière des études littéraires et culturelles. Il a été l’un des premiers à préciser la singularité de l’expérience migratoire au Québec. Son ouvrage Voleur de parcours, publié en 1989, est reconnu comme l’un des livres les plus significatifs des années 1980 et 1990 dans le champ des études culturelles au Québec. Auteur et directeur de publication de plus de trente ouvrages, il s’est intéressé aux problématiques interculturelles, aux questions qui font référence à la place de l’étranger dans la société, et a poursuivi des recherches sur la précarité de nos espaces de vie. Conscient de l’insuffisance de certains discours critiques (sur l’hybridité, le métissage, l’identité à la carte), il se donne à présent comme objectif de cerner les formes instables, souvent conflictuelles, de la mobilité culturelle. Il est présentement codirecteur du Département de littératures et de langues du monde de l'Université de Montréal.

Auteur(s) : Simon Harel

Caractéristiques

Editeur : Groupe Nota bene

Auteur(s) : Simon Harel

Publication : 27 février 2019

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]

Contenu(s) : PDF

Protection(s) : Marquage social (PDF)

Taille(s) : 2,22 Mo (PDF)

Langue(s) : Français

EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782895186489

EAN13 (papier) : 9782895186472

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