Résumé
Le 16 octobre 1944, un bataillon du 152e R.I. d’Auvergne, accueille comme infirmière bénévole Évelyne Nirouet. Cette jeune comédienne en herbe, née à Paris en 1926, voulait combattre en armes pour tenir la place de son frère blessé. Quelques jours plus tard, en premières lignes, elle revêt la tenue de fantassin et, dans les rangs de ses jeunes compagnons, en grande sœur, prend part à leurs activités et à leurs combats. Le 26 novembre, en Alsace, dans un combat sous-bois, elle entend des appels de Kamrad ! lancés par des ennemis. Malgré les balles qui sifflent, elle part vers eux, en leur parlant allemand. Entre les deux fronts, une rafale la terrasse, et elle tombe ainsi entre leurs mains, en dépit des contre-attaques de ses amis. Un officier supérieur misogyne, fait disparaître les traces de sa présence dans son unité, et ses parents n’ont jamais connu le tragique sort de leur enfant. Quarante ans plus tard, Antonin Cubizolles trouve enfin leur adresse. Il apprend alors sa mort, et son absence de statut militaire. Avec le soutien de quelques camarades, il multiplie les démarches pour faire régulariser cette situation militaire. Le Ministère de la Défense est compréhensif envers ce cas manifeste de misogynie. On lui accorde la mention « Mort pour la France », et une citation élogieuse à l’ordre de l’Armée, à titre posthume. Messieurs Hintzy et Salomé de Delle, admirateurs du sacrifice d’Evelyne, entreprennent des prospections sur les lieux du combat de l’Oberwald, afin d’y découvrir sa dépouille mortelle. Ils enquêtent alentour, et la chance les met en rapport avec Monsieur Paul Gugel, un ancien combattant allemand ayant participé à ces combats. Tout dévoué à cette cause d’Evelyne, il nous fait connaître, en particulier, le commandant Gorenflo qui blessa mortellement notre héroïne, et un infirmier de la 198e infanterie allemande, qui fit transporter la blessée mourante vers Colmar, qu’elle n’atteignit pas. Mais où expira-t-elle ? Des cérémonies émouvantes ont marqué l’inscription de son nom sur des monuments aux morts, de Sainte Marie sur Ouche et de Neuilly-sur-Seine. Une rue de Langeac, Haute-Loire, porte son nom. Une délégation d’anciens combattants allemands a déposé une épithaphe d’hommage, au pied de sa stèle, à Friesen, en Alsace.
Auteur
Auteur(s) : Antonin Cubizolles
Caractéristiques
Editeur : FeniXX réédition numérique
Auteur(s) : Antonin Cubizolles
Publication : 1 janvier 1996
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Code(s) CLIL : 3442, 3435
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782307389606