Résumé
Les Indiens, misérables paysans aux traditions archaïques et conservatrices, isolés par leur inertie des grands courants du progrès ou, au contraire, farouches défenseurs, contre les vents et les marées du colonialisme blanc, de civilisations incomparables, d’une ethnicité qui porte en germe la rédemption d’un continent. Face à ces images, colportées par la littérature ethnologique et touristique, et au travers d’une étude approfondie des formes de production agraire d’une région du Sud du Mexique, l’auteur montre la profonde intégration des communautés indiennes depuis quatre siècles aux réseaux d’exploitation nationaux et internationaux, et les successives modifications de leur organisation interne qui n’a plus rien à voir avec le passé préhispanique. Producteur de marchandises pour le marché local et mondial, l’Indien est soumis aux propriétaires fonciers, aux capitalistes agraires, aux commerçants, aux agents de l’État, mais aussi à ses propres chefs qui maintiennent leur pouvoir et leur prestige en alliance avec les exploiteurs de tous acabits. L’Indianité est le produit d’un système d’oppression, et non un héritage de civilisations disparues. Et le renversement des oppresseurs signifie aussi la disparition de l’Indien, sa fusion dans une communauté nationale de producteurs libres, celle pour laquelle lutta et mourut Emiliano Zapata.
Auteur
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Jean Jamin est né en 1945, à Charleville-Mézières (Ardennes). Après avoir suivi des études de philosophie, de sociologie et d'ethnologie à la Sorbonne, des études d'ethnobotanique au Muséum national d'histoire naturelle, il a été successivement : enseignant, chargé de recherches à l'ORSTOM, chargé d'études à la SEDES (Société d'études pour le développement économique et social), au BIPE (Bureau d'information et de prévisions économiques) ; fonctions qui l'ont amené à travailler aussi bien en Afrique (Nord-Côte d'Ivoire) qu'en France (Ardennes, Rhône, région parisienne). Il poursuit actuellement - au Muséum (laboratoire d'ethnologie du Musée de l'Homme) - des recherches sur les rites de passage et les sociétés secrètes.
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Né à Paris le 20 avril 1901, Michel Leiris participe au mouvement surréaliste de 1924 à 1929. Depuis 1930, il mène de front son œuvre d'écrivain et des activités d'ethnologue qui le conduisent en particulier à faire de longs voyages en Afrique. Il a reçu en 1952 le Prix des Critiques et a refusé en 1980 le Grand Prix national des Lettres. Il est mort le 30 septembre 1990 dans l'Essonne.
Auteur(s) : Christian Deverre
Caractéristiques
Editeur : FeniXX réédition numérique
Auteur(s) : Christian Deverre
Publication : 1 janvier 1980
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Taille(s) : 68,4 Mo (PDF)
Code(s) CLIL : 3081, 3080
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782307381839