Bien que les historiens contemporains se servent, couramment, de la notion de « civilisation » au sens pluraliste, il est étonnant de constater à quel point cette notion demeure floue. Aucune méthode dans le découpage de l'histoire en grands ensembles de civilisation, mais de simples références intuitives.L'auteur entend donner une définition plus rigoureuse de la civilisation, en tant que grande unité de l'histoire ; puis, se sert de cette définition pour proposer un nouveau découpage de l'histoire en grandes civilisations, cherchant à isoler - avec une précision suffisante - ces ensembles, depuis l'aube de l'Histoire. Chaque civilisation a son style, sa coloration particulière. Mais chacune passe, nécessairement, par les mêmes phases de développement, et la comparaison systématique de ces phases, dans les différentes unités circonscrites, avec les œuvres qu'elles « sécrètent » dans les domaines politique, économique ou culturel, révèle chaque fois d'étonnantes similitudes. L'auteur insiste sur les phénomènes propres à la phase de déclin des civilisations, et conclut à la désagrégation nécessaire de toute société, sous l'effet d'une sorte de « fatigue psychologique ».L'ouvrage s'achève sur une note pessimiste quant à l'avenir de la civilisation occidentale. Puisque l'on retrouve, dans toutes les civilisations, les mêmes phases de croissance, d'épanouissement et de déclin, l'auteur doute que notre civilisation échappe à la règle.