Le Mor Bihan présente deux visages : l’un de face, brillant comme un habit de gala pour une soirée de fête, l’autre de profil qui dissimule des traits graves, sinon énigmatiques. Cette trame de rêve et de mystère a embrouillé, au cours du temps, les fils de l’Histoire sûre, et les nœuds de la légende imprécise, ce que Victor Hugo appelait « l’Histoire écoutée aux portes de la légende ». Dans ce labyrinthe en clair-obscur, l’auteur cherche la subtile ligne de démarcation entre le vrai, le possible, l’imaginaire, et la solution d’éternels problèmes : pourquoi de vieilles croyances demeurent-elles indestructibles, autour des épaves et des mégalithes, par exemple ? Le dicton des 365 îles, et le mythe des Villes d’Ys inconnues reposent-ils sur des fondements ? Les Vénètes ont-ils pris leur revanche sur Rome en fondant Venise ? L’insularité constitue-t-elle un handicap ou un atout ? De beaux songes inachevés, et de profondes mutations, entrent aussi dans le panorama de ce Mor Bihan secret. Un coup d’œil en explore les arcanes, un regard plus profond observe son « musée d’âmes » : silhouettes évanouies, mais toujours vivantes, des meuniers et des paludiers, des Sinagots et des Forbans, quelques-unes plus proches de nous...