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Résumé

« Tout est foutu, soyons joyeux. » « Rassurons-nous, tout va mal. » Voilà les maximes préférées de Clément Rosset, telles des remèdes à notre époque contemporaine angoissante. Il nous apprend à nous foutre de tout et à rester joyeux malgré notre condition de mortel, à être capable d’embrasser gaiement l’existence pour accéder à la sagesse et au bonheur, à écarter toute raison de désespérer.

Clément Rosset a accordé une quinzaine d’entretiens à Alexandre Lacroix pour Philosophie magazine entre 2006 et 2017. Nous en avons sélectionné huit, qui permettent de faire un premier pas dans la pensée de ce grand homme. Philosophe de la joie et du tragique, mais non pessimiste, Clément Rosset défendait une vision incarnée de la philosophie, loin de l’image du penseur dans sa tour d’ivoire. Il défendait surtout un réalisme absolu et radical. Pour lui, seul le réel existe.

Le recueil idéal pour s’initier à la philosophie et découvrir les grands philosophes – Nietzsche, Spinoza, Platon, Heidegger, Pascal, Bergson – en décortiquant Tintin, Gaston Lagaffe ou encore un morceau de camembert.

Auteur

  • Clément Rosset (auteur)

    Cet article provient du Dictionnaire des philosophes, sous la dir. de Denis Huisman, 2e édition revue et augmentée, Paris, PUF, 1993.Mise à jour prévue. ROSSET Clément, né en 1939  Professeur de philosophie français, ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé, docteur ès lettres, Clément Rosset est, depuis 1983, professeur de philosophie à la Faculté des Lettres, Arts et Sciences humaines de Nice. Après quelques essais philosophiques et écrits satiriques de jeunesse, Clément Rosset s’engage dans sa propre voie avec La logique du pire (1971), suivie de L’anti-nature (1973). Il précise la critique d’une quelconque instance “ naturelle ” par l’analyse des philosophies “ artificialistes ” (Empédocle, Sophistes, Lucrèce, Machiavel, Gracián, Hobbes) dans leur rapport avec cette hypothétique idée de nature et dégage les conditions de possibilité d’une philosophie approbatrice et joyeuse qui ne peut l’être que si elle accepte de penser le pire et de le pratiquer. Penser le pire revient à penser que ce qui existe n’est rien que ce que désigne le concept vide nommé hasard, autrement dit, la réalité lorsque ne s’y ajoute aucune idée de sens, d’ordre ou de nature. Clément Rosset précise cette position dans trois ouvrages qui forment un tout : Le réel et son double (1976), Le réel. Traité de l’idiotie (1975) et L’objet singulier (1979). Le déclassement de la “ différence ontico-ontologique ” comme question de l’être et la destitution d’une question préalable du fondement par rapport à l’acte de fondation du réel montrent pourquoi la difficulté à penser le réel tient à ce qu’il ne manque de rien, qu’il se passe de tout fondement, qu’il se suffit à lui-même. C’est là la thèse majeure du Réel et son double : le réel est ce qui est sans double et le fantasme du double trahit toujours le refus du réel. Croire qu’il peut en être autrement, c’est croire en l’illusion d’une positivité, “ sortilège ” auquel succombent trop souvent les philosophes (Le philosophe et les sortilèges, 1988). Clément Rosset aboutit ainsi à une “ ontologie du réel ” qui ne prend en considération que sa seule “ singularité ”. Le pari philosophique de cette position est de prétendre s’en tenir à cette seule considération du singulier, tout comme un personnage de V. Larbaud, cité dans L’objet singulier, qui ne déduit de l’immensité de tout ce à quoi il n’aura jamais accès aucune privation à l’endroit du peu auquel il a accès et “ tient ainsi son réel pour le bon ”. L’expérience de ce sentiment est La force majeure (1983) de la joie, approbation tragique qui sait allier la connaissance (du pire) et l’exaltation du fortuit ( “ sentiment du meilleur ” ). Il s’en dégage une “ éthique de la cruauté ”, qui consiste à accepter la cruauté de la vérité et du réel (Principe de cruauté, 1988). À l’aune des deux principes de cette éthique (principe de réalité suffisante et principe d’incertitude), toute position philosophique trouve sa juste mesure. Une réévaluation des interprétations traditionnelles de l’histoire de la philosophie est possible, qu’il s’agisse de l’ “ être ” de Parménide ou du “ gai savoir ” de Nietzsche ; des Principes de sagesse et de folie (1991) peuvent être cernés.   l La philosophie tragique, Paris, puf, 1960, “ Quadrige ”, 1991 ; Schopenhauer, philosophe de l’absurde, Paris, puf, 1967, “ Quadrige ”, 1989 ; L’esthétique de Schopenhauer, Paris, puf, 1969, “ Quadrige ”, 1989 ; Logique du pire, Paris, puf, 1971 ; L’anti-nature, Paris, puf, 1973, “ Quadrige ”, 1974 ; Le réel et son double. Essai sur l’illusion, Paris, Gallimard, 1976 ; Le réel. Traité de l’idiotie, Paris, Minuit, 1977 ; L’objet singulier, Paris, Minuit, 1979 ; La force majeure, Paris, Minuit, 1983 ; Le philosophe et les sortilèges, Paris, Minuit, 1985 ; Le principe de cruauté, Paris, Minuit, 1988 ; Principes de sagesse et de folie, Paris, Minuit, 1991 ; Matière d’art. Hommages, Nantes, Le Passeur, 1992 ; En ce temps-là. Notes sur Louis Althusser, Paris, Minuit, 1992. Alonso Tordesillas  

Auteur(s) : Clément Rosset, Alexandre Lacroix

Caractéristiques

Editeur : Stock

Auteur(s) : Clément Rosset, Alexandre Lacroix

Publication : 2 octobre 2019

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]

Contenu(s) : ePub

Protection(s) : DRM (ePub)

Taille(s) : 723 ko (ePub)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3644

EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782234088580

EAN13 (papier) : 9782234088474

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