Résumé
Ce livre fait partie du travail d’élaboration d’une théorie de la légitimité sociale ; d’une théorie des conditions de l’évidence, du sacré, de l’apathie et de l’enthousiasme. La méthodologie — fondée dans le mythe de l’homme rationnel et réaliste — qui gouverne nos sciences sociales ne permet pas une telle entreprise. En effet, dans cette tradition de pensée, l’évidence est le critère de l’objectivité. Cette évidence — ce qui va de soi pour la personne qui parle — est baptisée « la raison » ou « les faits », et est décrétée être l’absence de préjugés. Dans la problématique régie par de tels postulats, les seules variations possibles de ce qui est évident sont celles résultant d’erreurs ou de causes pathologiques. Dans ce cadre, on ne peut se demander quand et comment des manières de vivre et de penser apparaissent ou cessent d’apparaître évidentes aux adultes « normaux » et « compétents » d’une société. Or, c’est là le cœur de la légitimité sociale. Cet ouvrage présente et illustre une redéfinition de l’investigation sociologique, fondée sur le postulat que l’homme — homme de science inclus — est un agrégat de préjugés. L’Université actuelle est l’Eglise du mythe de l’évidence et son rôle est la légitimation de l’inertie de la société, quels qu’en soient les effets. Ce livre se termine par l’esquisse d’une université qui s’attacherait délibérément à mettre en question cette inertie en termes de manières de vivre qu’elle détruit.
Caractéristiques
Editeur : FeniXX réédition numérique
Publication : 1 janvier 1973
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]
Protection(s) : Marquage social (ePub)
Taille(s) : 532 ko (ePub)
Code(s) CLIL : 3146, 3080
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782402289573