À la Guadeloupe, la médecine populaire est une réalité bien vivante : médecine à base de plantes, mais aussi médecine des "quimboiseurs". Ses origines sont à chercher tant du côté des Indiens caraïbes, que des premiers esclaves venus d'Afrique noire.Des représentations raciales du corps apparaissent au cœur de cette médecine populaire, qui s'est transmise dans le cadre historique de l'esclavage et de la colonisation, avec l'introduction d'une concurrence : celle du "chirurgien" blanc, venu de France, et celle du guérisseur africain.L'ouvrage de Christiane Bougerol – ethnologue et chercheur au CNRS – allie à la fois la démarche historique, et l'enquête ethnologique. En complément, un répertoire des principales plantes médicinales et de leurs préparations, intéressera tant les botanistes, que les partisans de la "médecine par les plantes".