Gérard Delannoy est né à Douai, ville bourguignonne à l’époque des grands ducs. Il est professeur de français et, hasard sans doute, il fut affecté en Bourgogne au lycée de Chalon-sur-Saône, où il enseigne depuis plus de vingt ans. En janvier 1982, il reçut — à la suite de son illustre prédécesseur Jean-Jacques Rousseau — le prix de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, dont le sujet proposé était « De la nécessité de l’humour dans les relations humaines ». Comme l’a fait remarquer Robert Poujade, ministre-maire de Dijon, protecteur de l’Académie, dans son discours prononcé à la cérémonie de remise du prix : « L’humour est un sujet qui conduit — par de gais raccourcis — à des contrées mélancoliques, et qui prête encore plus à réfléchir qu’à rire, à condition qu’on réfléchisse... M. Delannoy nous y dirige. Mais, de la manière la plus allègre, avec une bonne grâce, une bonne humeur – c’est le même mot qu’humour — qui appellent l’euréka pascalien : « Tu ne me chercherais pas, si tu ne m’avais déjà trouvé. » Avec Montaigne, Beaumarchais, Sartre, Vialatte, Jules Renard, Swift, Montesquieu, Voltaire, Kafka, Zinoviev, Allais, Ionesco, Lewis Carroll..., ce sont les multiples faces de l’humour que nous propose Gérard Delannoy, ses sens et contre-sens, son rôle dans les relations humaines ; et il conclut : « L’humour est l’absurde, pas-si-absurde-que-ça. »