« La vie, ma chérie, c’est comme un tricot que tu réalises maille après maille. Tu choisis les couleurs, la grosseur des aiguilles et la laine. C’est la tienne et elle ne ressemblera à celle de personne. Elle sera unique. Bien sûr, il y aura des difficultés, des mailles loupées. Parfois, tu t’apercevras tout de suite qu’il y a un trou, un vide. »

En pleine introspection, Lou a la sensation que sa mémoire se joue d’elle comme on joue sur les touches d’un piano, telle une valse de messages codés. Elle effectue alors une sorte de rétrospection accélérée de certains souvenirs et traumatismes. Le monde que sa mère – Yolande – s’était imaginé en arrivant au Niger vacille, alors qu’elle est contrainte de fuir la violence sans sa fille. Lou s’accroche et cultive cette petite graine d’amour que sa mère a fait germer en elle. Même si le fantôme de la déchirure l’accompagne, l’amour et l’amitié font naître en elle un désir farouche de résilience et de joie de vivre. Mais un matin, Lou se réveille en sursaut d’un cauchemar...


Marilyn Mathurin naît en 1957 dans le sud du Niger, à Maradi, où elle passe ses premières années. Elle vit aujourd’hui en région parisienne. Je me suis tricoté un pull pour la vie est son premier roman.