Driss est un de ces êtres nés là où ils n’auraient pas dû, dans un village perdu du Tafilalet, – contrée semi-désertique de l’est du Maroc –, qui n’offre à la plupart de ses habitants qu’une vie médiocre que seule l’immigration peut réussir à améliorer.

Épris de culture et de liberté, il quitte son patelin pour essayer d’avoir une place au soleil digne dans le pays de ses rêves. À sa mère qu’il aime et qui l’adore, il tait son projet afin de lui épargner l’angoisse des aléas de son voyage.

Les défis à relever et les dangers à braver ne sont pas pour lui un empêchement suffisamment intimidant pour qu’il se désiste. Il côtoie à deux reprises la mafia des passeurs, se fait menacer et manque de se noyer pour arriver à poser le pied sur le continent européen.

Mais le sort, qui nous réserve parfois des surprises, nous joue tout aussi bien des tours, et c’est ce que Driss va finir par découvrir. Car quelquefois, ceux que l’on croit des amis ne se comportent pas en tant que tels, et les sacrifices auxquels on consent pour eux, peuvent aboutir à une situation irréversible.