L’auteur, de 18 à 24 ans, effectuera six années de guerre en Algérie. Il fera « carton plein » au 3e Bataillon de Zouaves dont il est président des Anciens Combattants depuis vingt-cinq ans. Chabot s’élèvera avec véhémence contre les déclarations du président Macron devant l’Assemblée algérienne en 2017, considérant que les anciens combattants et un million de pieds-noirs étaient des criminels contre l’humanité. Il refuse ces anathèmes ignobles, abjects. Jamais, il ne les acceptera. Jamais ! En Algérie, deux fois, il a failli être égorgé, une fois émasculé, une autre étranglée. Il sautait sur cinq charges d’explosifs avec la locomotive, un wagon à bestiaux et un char Sherman désactivé attelé derrière celui-ci. Attaqué et repoussant de multiples assauts tout un après-midi et presque une nuit entière de soixante fellaghas fortement armés, il fera front et refusera de se rendre à l’injonction de ses adversaires qui menaçaient de les égorger, lui et ses hommes. Il rééditera Camerone, en mémoire à la Légion étrangère dont il sera Officier en retraite. Par ailleurs, il fera front à dix-huit rebelles, seul, une nuit, encerclé pendant plus d’une heure, ses soldats algériens, appelés du contingent s’étant débandés. Il sera porté mort. Trois rebelles seront tués, un autre grièvement blessé, fait prisonnier. Retraité, il sombrera en début de nuit, passager d’une goélette, à la suite d’une tempête coulée en deux minutes dans l’océan Pacifique. Pas le temps d’émettre d’appels radios. Quarante-et-un passagers, originaires des atolls de l’archipel des Tuamotu, femmes, enfants et équipage « barboteront » quinze heures, au milieu des requins de plus en plus nombreux. Ils dévoreront le capitaine en second et un enfant de 3 ans. Par mégarde, le remorqueur Rari de la Marine nationale les découvrira et les « pêchera » l’après-midi. Pour toute récompense, Chabot sera « fiché S », dérangeant la quiétude tropicalisée du haut-commissaire de Polynésie Michel Jau, futur préfet du Limousin et menotté pour crime de lèse-majesté, décorations Légion d’honneur et Médaille militaire pendantes pour avoir poliment refusé de lui serrer la main à l’issue d’une commémoration. Jamais pareil viol moral n’a été commis en France. Jamais !