Mille âpres et hostiles circonstances nous brisent et nous détruisent parfois. Dans ces moments de tribulations, l’origine de cette adversité n’a guère de réelle importance. Ces temps difficiles renvoient aux épines. Mais celles-ci n’empêchent pas quelques belles roses de fleurir. Elles ont l’odeur apaisante de la consolation, de la joie, du bonheur même, de la réussite, du rire et des sourires, de l’humour et de l’amour. Les épines évoquent la laideur du monde, la méchanceté, le cynisme, l’égoïsme, la violence, la cupidité, la lâcheté, la jalousie... Et les roses nous montrent le chemin du sublime, de l’héroïsme, de l’audace, du dépassement des limites personnelles, familiales, sociales ou culturelles. Qu’importent donc les épines meurtrières qui envahissent son jardin, le lecteur est ici invité à libérer ses roses et à transcender la résistance du réel pour ouvrir la voie à la beauté.


Je suis peut-être une incarnation parfaite du roseau pensant dont parle Blaise Pascal : un être écartelé entre la conscience aiguë de sa grandeur spirituelle et la dépendance irrémédiable à une émotivité morbide. Je n’écris que dans cet espace ténu. Et ma vie n’est que cela : mon assurance, qualité bien enviable, côtoie une fragilité émotionnelle qui exacerbe en moi tout ce que je ressens. Je n’ai jamais su éprouver des choses à moitié, à tort ou à raison. Cela m’a joué bien des tours, hélas ! D’inconsolables deuils, de douloureuses ruptures sentimentales, de profondes déceptions ont aussi fait ce que je suis aujourd’hui. Mes deux premiers recueils de poèmes sont déjà le théâtre de cet affrontement entre ma lumière et mes ténèbres. Philosophe et homme spirituel, je traverse la vie comme un voyageur qui ne cherche à explorer qu’un seul pays : lui-même, car c’est aussi là qu’il rencontre toute l’humanité.
Je suis l’auteur de deux ouvrages publiés : Le nostalgium, Éditions Anibwé (2008), Tourments d’exil, Éditions L’Harmattan (2013).