121 jours en autonomie totale, 106 jours sans soleil dont 60 dans l'obscurité la plus complète, des indices de refroidissement éolien à -80 °C, l'isolement, la peur de l'ours, les tempêtes… Pendant un raid à ski et en traîneau de 600 km sur la banquise arctique, durant le jour permanent, Stéphane Lévin imagine un hivernage en solitaire dans la nuit interminable du haut Arctique canadien. Cette expérience hors norme devra toutefois «servir à quelque chose»: elle sera donc menée au profit de la science et suivie par des médecins spécialistes de la gestion du stress, du sommeil, de la vue et de la nutrition.L'objectif: faire avancer les connaissances sur l'adaptation de l'être humain en conditions extrêmes. Pendant 18 mois, l'explorateur se prépare physiquement et psychologiquement. Puis, c'est le départ. Deux thèses de médecine seront soutenues à partir des expérimentations réalisées pendant son séjour dans le Grand Nord et du matériel a été certifié «Froid extrême».Lévin évoque ici son expédition et décrit le plus important des combats qu'il ait eu à livrer: celui pour sa survie. Bienvenue dans la solitude glacée d'une nuit qui n'en finissait plus.