Ce récit a été écrit dans un esprit de réaction contre ces romans modernes dont les auteurs tiennent pour de grandes qualités littéraires le fait de s’attarder à des analyses plus ou moins soporifiques, de s’enliser dans d’innombrables et futiles détails, d’étirer leur texte comme des feuilletonistes, de se noyer dans des blablablas aussi ennuyeux que prétentieux. L’auteur a pris le temps de faire court, de s’astreindre à être, précis, concis et clair, de fuir les détails inutiles, de n’employer qu’un style rapide et dépouillé. Il s’est contenté de raconter la vie d’un homme qui, devenu misanthrope à la suite d’une désillusion de son enfance, a, vers la fin de son existence, trouvé son chemin de Damas et reconnu qu’il s’était trompé et que l’homme n’était pas aussi mauvais qu’il l’avait pensé. Si ce genre de récit est dénigré par ces snobs qui portent aux nues les ennuyeux romans généralement candidats aux prix de fin d’année, l’auteur espère que de nombreux lecteurs, qui ne se plaisent pas à la lecture de ces morceaux d’ambitieuse et prétentieuse littérature, prendront plaisir à celle du récit mouvementé de la Vie de l’Oncle Patrice. Acta non verba.