L’Enfer est aride et impraticable. Son plafond se compose de plaques de fer rouge. Ce n’est qu’une suite de chemins tordus sillonnant d’affreux marécages, des ponts de ronces, des abîmes flatulents, des déserts de glace égayés par des lacs de poix, des fleuves d’huile bouillante, des étangs de plomb fondu... Le Purgatoire, fondé au VIe siècle (583) sous Grégoire-le-Grand, héberge tous les pêcheurs véniels. Contrairement à celui de l’Enfer, ce feu du Purgatoire n’a qu’un but : purifier. L’âme s’élève en brûlant. Parvenue au sommet elle mérite le Paradis. Le Paradis a été en fait inauguré en l’an 33 après Jésus-Christ. Il se compose essentiellement de maisons qui entourent la place principale et qui sont placées de façon à être toutes éclairées, en même temps, par le rayonnement perpendiculaire de Dieu. Tous les bienheureux chantent à tue-tête, leur principale distraction étant d’observer les tortures des damnés...