Lorsque Nick H. Manning regagna l’Amérique après avoir parcouru l’Europe à des fins militaires, il se promettait, après avoir embrassé sa femme Ellen, "une bombe fantastique dont retentiraient longtemps les échos de Broadway". Cette "bombe", il la fit. Mais aucun écho n’en retentit, elle fut triste et silencieuse : sa femme venait de lui apprendre la naissance d’un enfant dont le père était son meilleur ami, Christopher. Alors, Nick H. Manning, comme pour s’affirmer en face de cette trahison, repart pour l’Europe avec Kathleen, sa secrétaire, dans l’espoir de retrouver quelques-uns des enfants qui auraient pu naître de ses multiples liaisons. Il parcourt la France, l’Italie, l’Angleterre - pays de ses anciennes aventures ; des enfants, il en trouve. Mais d’aucun, il ne peut affirmer qu’il soit de lui. Ce retour sur le passé, ce voyage en pays étranger ne lui apportent au total que déceptions et désillusions. C’est qu’en réalité, il cherchait le bonheur trop loin, sans le reconnaître à côté de lui, dans la personne de sa secrétaire. On voit mal ce qui nous entoure, et désire-t-on, d’ailleurs, le bonheur ? Ce roman traité avec humour et un sens aigu du comique ne manque pas d’une certaine amertume que dissipe, à chaque page, la volonté qu’a l’auteur de ne pas se prendre au sérieux.