Après la « Faim dans le Monde » et « Vers un Mouvement de l’Europe et du Socialisme » voici « La Question Asiatique ». Au passage un remerciement à l’éditeur qui, en acceptant de publier les deux derniers essais, aux titres sans doute ingrats pour le grand public, a pris ses risques. Comme j’ai pris les miens. Ainsi un trait d’union que j’espère bien prolonger s’est créé entre l’une de mes préoccupations fondamentales et l’éditeur au nom si évocateur, la Pensée Universelle. Japon ! Après avoir hier tout consacré à la guerre tu es en passe aujourd’hui, avec la même inquiétante ardeur, de tout sacrifier sur l’autel sacré de la croissance effrénée du PNB du Japon, en proie à une véritable boulimie de puissance, il nous faut t’arrêter ! Si l’objectif est clair, combattre l’invasion de produits japonais et du sud-est asiatique, la voie est étroite car il faut le faire sans jamais s’abandonner aux démons du racisme et de la xénophobie. Conçu pour l’essentiel avant le 10 mai 1981 ce livre n’a, en rien, à en changer les prémices. Qu’on le veuille ou non, la question asiatique fait désormais partie de notre paysage quotidien. Toute question appelle une réponse. Incontestablement l’après 10 mai facilite la résolution de l’équation. Dès à présent, la France, par le changement profond qui s’annonce en elle, le peut. Reconquête de notre marché national. Demain l’Europe gagnée à nos propres agitations, le pourrait mieux encore. Reconquête de son espace intérieur. Fondamentalement rien ne sera gagné s’il ne règne une étroite solidarité entre tous. « Solidarnosc » ne se prononce pas qu’en polonais.