L’Algérie va mal. Les dernières émeutes, notamment dans l’est du pays, constituent l’écume des prochaines vagues sociales qui risquent d’emporter le régime du colonel-président Chadli. Normal : trente-deux années de luttes militaires et politiques quasi-permanentes n’intègrent toujours pas l’Algérie dans le concert des nations libres. Déficit politique, déficit économique, déficit social l’enferrent plutôt dans un statut de nation soumise. Deux maux responsables : l’ordre militaire et le désordre économique. Le procès de ce qu’il convient d’appeler le désastre des généraux ne suffit plus. L’arme de la critique n’a d’impact concret que dans les propositions concrètes. Objectif de ce livre : une alternance douce, premier lit d’une deuxième république d’inspiration islamique et de fondement pluraliste. Deux valeurs sûres d’une démocratie participative. Cette voie permettra au peuple tout entier, détenteur exclusif du pouvoir constituant, de réintégrer la scène politique avec une conviction : le verdict des urnes prime le verdict des armes. À cause des misères des opposants et des opposants de misère dans un système totalitaire aux moyens de pressions et d’interventions inimaginables, il fallait du courage pour le dire. L’auteur le dit. Avec raison et passion.