Résumé
À mesure que la ville est accaparée par les intérêts immobiliers et que le territoire est grignoté par un étalement urbain hors de contrôle, le ciel, c’est l’idée toute simple à l’origine de ce dossier, disparaît. La ville se densifie. L’accès à la nature se complexifie. Nous sommes de plus en plus nombreux à vivre enclavés, privés de la possibilité même de contempler l’horizon, de laisser notre regard se perdre dans l’immensité. La disparition du ciel, c’est aussi l’effritement de notre rapport au mystère, à l’impalpable, voire au sacré. Quelles formes de spiritualité cultive-t-on aujourd’hui ? Notre vie intérieure, notre imaginaire, sont-ils aussi étroits que les espaces que nous habitons ? Nous nous sommes affranchis, et tant mieux, des dogmes imposés par la religion, mais il semble parfois que notre capacité à estimer la valeur de l’immatériel, de ce qui ne peut pas être saisi et quantifié, s’est émoussée.Au printemps 2020, lorsque nous nous sommes tous, sans exception mais dans des conditions fort inégalitaires, retrouvés pris entre quatre murs, la disparition du ciel a soudain acquis un sens très concret, pressant, nous incitant à réévaluer nos manières de vivre et de concevoir le monde. La disparition du ciel désigne aussi, et peut-être même avant tout, ce blocage de notre horizon symbolique et politique. Nous avons apprécié la lenteur amenée par le confinement, et durant nos marches quotidiennes nous avons beaucoup regardé le ciel, presque un ciel de campagne tellement il était cristallin. L’air était bon, le silence était clair. Alors que la vie reprend son cours, n’oublions pas de lever les yeux au ciel, et demandons-nous comment y projeter, enfin, des rêves plus justes et plus porteurs.
Auteur
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Aurélie Lanctôt détient un baccalauréat en journalisme de l’Uqam et poursuit ses études à la Faculté de droit de l’Université McGill. On peut lire ses chroniques sur les enjeux féministes dans Ricochet, sur le blogue du journal Voir et dans La Gazette des femmes. Elle collabore aussi à l’émission de Catherine Perrin, sur les ondes de Radio-Canada.
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Camille Toffoli est essayiste et cofondatrice de la librairie féministe L’Euguélionne.
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Sylvie St-Jacques est journaliste indépendante et chercheuse doctorale en développement international à l’Université Queen’s à Kingston, en Ontario.
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Philippe Mercure est journaliste scientifique au journal La Presse. Vulgarisateur aguerri, il sait expliquer comment le delta-9-tétrahydrocannabinol agit sur les récepteurs CB1 pour rendre la musique de LCD Soundsystem hypnotique.
Auteur(s) : Aurélie Lanctôt, Rosalie Lavoie, Michel Nareau, Robert Lévesque, Véronique Dassas, Camille Toffoli, Jessie Mill, Maryse Andraos, Rafik Lebdjaoui, Sylvie St-Jacques, Patrice Lessard, Philippe Mercure, Myriam de Gaspé, David Turgeon
Caractéristiques
Editeur : Collectif Liberté
Auteur(s) : Aurélie Lanctôt, Rosalie Lavoie, Michel Nareau, Robert Lévesque, Véronique Dassas, Camille Toffoli, Jessie Mill, Maryse Andraos, Rafik Lebdjaoui, Sylvie St-Jacques, Patrice Lessard, Philippe Mercure, Myriam de Gaspé, David Turgeon
Publication : 15 septembre 2020
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub], Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (ePub), Marquage social (PDF)
Taille(s) : 18,1 Mo (ePub), 16,1 Mo (PDF)
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782924414644
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782924414637
EAN13 (papier) : 9782924414620