« Les femmes galantes du XVIe siècle » Tournant définitivement le dos à l’archétype de « l’amour courtois » du Moyen Âge, des femmes très différentes vont, au XVIe siècle, conquérir le cœur des rois et faire souffler à la cour de France un air nouveau de galanterie. Jean Castarède, qui a déjà publié une quinzaine d’ouvrages, brosse avec verve et enthousiasme ces destinées hautes en couleur. Ces galantes - épouses comme Anne de Bretagne ou Marie Stuart, mère comme Catherine de Médicis, sœur comme Marguerite d’Angoulême, maîtresses comme Diane de Poitiers, Gabrielle d’Estrées, Corisande d’Andouins ou Henriette de Balzac d’Entragues — auront régné sur le cœur des rois, comme elles ne le feront plus jamais. Leur influence se retrouve partout : dans la politique, les lettres, les arts. Elles inspirent les affaires publiques, négocient ou rompent les alliances, participent à toutes les intrigues, affrontées à tous les hasards, exposées à tous les dangers. Que de silhouettes attachantes ! Que de figures variées ! L’auteur montre aussi que les galantes n’existeraient pas sans les galants qui sont leur contrepartie, notamment deux d’entre eux : Ronsard, le malchanceux en amour, et Henri III, le roi des Mignons. Ainsi la galanterie, née au XVIe siècle, apparaît-elle comme l’une des étapes de l’ascension féminine vers la parité et l’égalité, un chemin qui aboutira aux victoires féministes du XVIIIe et du XIXe, puis à la libération du XXe siècle. C’est cette perspective, traitée dans le dernier chapitre, qui donne à ce livre, au-delà des récits d’époque, toute sa dimension. Sur un arrière-plan d’événements historiques, Jean Castarède cisèle des portraits saisissants, dénonçant les vices et vantant les vertus, exaltant toutes les nuances de la passion humaine.