« Super-assistantes sociales » ? « Super-éducateurs » ? Juges d’une « justice mineure » ? Que sont-ils, ces juges des enfants dont les deux fonctions principales sont la protection des enfants en danger et la répression des actes de délinquance commis par des mineurs ? Ne seraient-ils pas des « magistrats » tout simplement ? En tout cas, ce sont des « personnes » qu’il paraît souhaitable de mieux connaître. — Pourquoi ont-ils voulu devenir magistrats ? Pourquoi veut-on devenir magistrats ? — Pourquoi ont-ils choisi, à un moment, les fonctions de juge des enfants ? Pourquoi les ont-ils gardées ou abandonnées par la suite ? — Dans quelle mesure la personnalité de l’individu-magistrat influe-t-elle sur le rendu des décisions dans un cabinet où les articles 375 du Code civil sur l’assistance éducative laissent au juge une telle marge d’interprétation ? 52 juges des enfants d’un échantillon de 60, représentatif de la population des juges des enfants de France métropolitaine et 9 autres magistrats, anciens juges des enfants pendant des temps plus ou moins longs, ont accepté de participer à une recherche qui, souvent, les mettait personnellement en cause.