"De sacrées bonnes femmes? – Le Point En l663, Thérèse débarque en Nouvelle-France et gagne Ville-Marie, qui deviendra Montréal. Elle y perd son mari et son fils, massacrés par les Iroquois. Devant élever seule l'enfant qui lui reste, une fille, elle affronte un quotidien rude et exigeant qui la contraint à l'héroïsme. Puissante, rebelle et remarquablement belle, Thérèse fait fi des conventions sociales et lutte pour sa survie avec acharnement, l'espoir au cœur. En 1713, portée par une plaque de glace qui dérive sur la rivière des Prairies, une femme accouche puis meurt en prononçant le nom de son enfant: Marie. Trempée dans le sang d'une nouvelle race robuste et conquérante, Marie connaîtra un formidable destin. Les circonstances de sa naissance permettront d'établir la paix avec les Indiens, et ses initiatives audacieuses lui donneront l'occasion de se hisser au sommet de la société de l'époque. En 1759, au lendemain de la bataille des plaines d'Abraham, Émilienne se consacre au soin des militaires français et anglais hospitalisés côte à côte à l'Hôtel-Dieu. Dans une ville à moitié détruite et décimée par la maladie et la famine, elle songe aux lendemains incertains qui se profilent avec la sourde volonté de ne pas abdiquer. Un amour impossible chamboulera tout son être, lui faisant douter de ses valeurs et de ses principes. Même après plus de cinquante ans d'enseignement de l'histoire du Canada, je ne m'étais jamais promené dans Ville-Marie (Montréal) en l663, ou dans les rues de Québec en l759, avant d'avoir lu Pierre Caron. Jacques Lacoursière"