Napoléon Crève-Cœur, dit l’Asticot, a grandi au cœur du Paris de Louis-Philippe, là où la lumière du jour entre à peine dans des maisons délabrées, tandis que se mêlent les odeurs fétides et le bruit des querelles de ménage. C’est dans la rue que l’Asticot fait son éducation auprès des ramoneurs, des allumeurs de réverbères et des médecins légistes. Il y découvre même la mort, lorsque frappe la terrible épidémie de choléra. Mais parce qu’un enfant de onze ans ignore le cynisme, le regard de l’Asticot est lucide et tendre. Il promène sa générosité et son insouciance aux côtés de Victor Hugo, de Vidocq, de Gavroche ou de Jean Valjean auxquels Bruno Ouachée invente une nouvelle vie. L’histoire de l’Asticot, c’est l’éducation sentimentale d’un gamin, ainsi que la fresque, tour à tour truculente et émouvante du Paris de 1830.