Depuis le milieu des années soixante-dix, les relations internationales sont marquées par une multiplication des conflits commerciaux et une attention croissante portée sur la loyauté des pratiques concurrentielles. Les mesures antidumping/antisubventions, les accords de restrictions des échanges et les conflits qui éclatent entre les firmes et/ou les nations sont en constante augmentation. Les relations commerciales internationales s’éloignent progressivement du multilatéralisme pour glisser vers l’unilatéralisme et le bilatéralisme propices à une exacerbation des rapports de force entre les nations et laissant craindre un retour des « démons protectionnistes ». Cette évolution coïncide avec une remise en cause par la théorie de l’efficacité des instruments prévus par les instances commerciales internationales (Gatt puis OMC) à sanctionner les pratiques déloyales et/ou à restaurer les conditions d’un commerce loyal. La création de l’Organisation Mondiale du Commerce destinée à remplacer un Gatt impuissant à faire face aux évolutions constatées, constitue-t-elle la réponse suffisante à tous ces problèmes que ces dernières soulèvent ? Cette question ainsi que les bouleversements tant pratiques que théoriques qui accompagnent l’attention croissante portée sur la loyauté des pratiques concurrentielles méritent des approfondissements. Cet ouvrage propose une vision moderne, à la fois juridique et économique, des pratiques commerciales susceptibles d’affecter le libre jeu de la concurrence. Outre un important travail de synthèse, l’auteur offre une analyse renouvelée et accessible des théories des jeux et de la concurrence imparfaite qui constitue un outil précieux destiné à tous ceux s’intéressant aux relations commerciales internationales.