Le dossier judiciaire prend ici l’ampleur et la couleur d’un roman policier qu’un Simenon aurait pu signer. Tout y est : l’atmosphère, le mystère, une mort pas très « catholique », de faux tableaux et de vrais faux en écriture, (un vrai Murillo coté dix millions de francs et dont la valeur diminue de moitié, comme par miracle, lorsque le Louvre décide de se porter acquéreur), le trafic sur les œuvres d’art, l’amour, la cupidité, des personnages divers appartenant à toutes les couches de la société : la riche héritière à la vie incroyable, l’aventurière de haut vol, le petit avocat de province, le juge obstiné, l’historien d’art mondialement connu, des ténors du Barreau, un Académicien, jusqu’à un ministre qu’un second juge d’instruction a vainement voulu entendre... Après plusieurs mois d’investigations, Laura Fairson et Alauzen di Genova ont découvert des détails ahurissants, trouvé de nouveaux éléments, des faits dont la Presse n’a jamais parlé jusqu’ici : de véritables scoops, comme la rocambolesque histoire de ce milliard de centimes qui a transité par le compte en banque d’un tiers peut-être manipulé, en tout cas initié, et derrière lequel on trouve, une fois de plus, l’aventurière de Toulon, actuellement incarcérée : Joëlle Pesnel. À côté du dossier judiciaire, Alauzen di Genova apporte un intérêt d’une toute autre dimension au livre en produisant des pages étonnantes sur le Marché de l’Art mondial : chasse gardée pour initiés.