« Bonne » énergie douce, face à d'autres formes énergétiques, ressenties comme « méchantes » ou agressives, l'énergie solaire est à la mode. Encore convient-il de ne pas se laisser éblouir ! Le « solaire » présente suffisamment de qualités, sans lui attribuer celles qu'il ne peut avoir. Mais qu'est exactement le « solaire » ? Une symbiose de différentes sciences, parfois fort éloignées les unes des autres : physique, chimie, climatologie, biologie, et de concepts économiques, juridiques, sociologiques - voire psychologiques - apparaît nécessaire. Une recherche solaire entraîne donc, à la convergence d'équipes pluridisciplinaires, dans lesquelles l'économie joue le rôle de garde-fou aux développements imaginatifs de chercheurs pour qui l'entrée d'États « ensoleillés » dans la Communauté européenne, ne peut être qu'un élément motivant.L'auteur, E.-A. Decamps, professeur, directeur du Laboratoire de physique-environnement de l'Université de Rennes et président du Groupe d'études, mesures et applications en énergies non conventionnelles (GEMAENC), et son équipe travaillent, depuis de nombreuses années, dans cet esprit, tant en Europe qu'en Amérique du Sud. Après avoir analysé la perception du « solaire » par la population, et souligné l'importance des connaissances de physique, (illustrée par quelques exemples de recherches effectuées par des membres du GEMAENC), l'ouvrage brosse une image des problèmes énergétiques européens, et sélectionne quelques applications proposées au niveau de l'Europe. Il en présente une étude critique sur les plans technique et économique : centrales solaires, stations orbitales, distillation, biomasse et agriculture (serres, dessiccation), cellules solaires, habitat solaire… envisageant les retombées positives et négatives possibles.In fine, E.-A. Decamps propose d'utiliser l'intérêt pour les énergies nouvelles, comme prétexte d'un enseignement scolaire motivant pour les sciences. Il faut voir là, la nécessité de trouver rapidement des solutions à l'introduction d'une culture scientifique dans notre société, à la veille de la transition qui attend notre civilisation quittant le stade industriel pour devenir scientifique. Révolution beaucoup plus importante pour l'avenir de notre monde, que l'actuelle crise énergétique !Original dans son esprit, bousculant parfois les idées préconçues, n'hésitant pas à présenter les problèmes dans leur réalité, plutôt que dans le halo lénifiant d'une écologie mal comprise par certains, cet ouvrage peut être abordé par un large public.