Cette étude, dont les annexes ont été remaniées et abrégées en vue de la publication, a été menée à la demande et avec le concours financier de la Commission des Communautés Européennes. La faim dans le monde est la tragédie majeure de cette fin de siècle. Elle atteint encore plus les campagnes que les villes. Elle ne peut être surmontée par des transferts massifs, qui bloqueraient les difficultés d’acheminement, ni par une transposition des méthodes de l’agriculture industrialisée, qui se heurtent aux conditions naturelles et à l’exigence de maintenir l’emploi rural. Il n’y faut ni un catalogue irréalisable de mesures, ni des solutions toutes faites ignorant la diversité des situations et des stades de développement. L’effort doit se porter sur les pays les plus pauvres et les paysannats les plus misérables, sur les procédés les moins coûteux et les plus aisément généralisables, sur les recherches au contact du terrain. Le livre s’achève sur un appel à la Communauté Européenne et aux initiatives que requiert sa position dominante dans les échanges du monde.