Vantée par les uns, redoutée par les autres, l’économie italienne fait aujourd’hui l’objet de jugements contrastés. Véritable « miracle » jusqu’au début des années soixante, l’expansion de la Péninsule a gardé dans de nombreux milieux sa réputation d’il y a 15 ans. Elle a cessé pourtant de réaliser ses prouesses d’antan, se traînant même dans plusieurs domaines et ne survivant souvent d’ailleurs qu’au prix d’une aide publique prodigieuse, mal connue des contribuables qui en font les frais. Pourquoi ? Le mal qui l’atteint n’affecte-t-il que quelques secteurs ? Et comment expliquer qu’à côté de branches malades, tant d’autres aspects de l’économie italienne témoignent d’une vitalité exceptionnelle, considérée comme modèle en Europe. Dernier des « grands » de la classe européenne, l’Italie a-t-elle une chance de rattraper ses aînés, partis plus tôt qu’elle dans l’industrialisation ? Et, si oui, aux dépens de qui ? C’est à ces questions que s’efforce de répondre l’équipe économique du « Monde », en quelque 310 pages et 40 graphiques ou tableaux.