Ce récit est celui d’un jeune homme de 25 ans pris, comme tant d’autres, dans la débâcle de 1940. Ayant pu échapper à l’étau des troupes allemandes, il réussit avec son École de pilotage N° 23 à rejoindre l’Angleterre au départ de Douarnenez dans la nuit du 17 juin, sur un langoustier : le Trébouliste. Engagé parmi les tout premiers dans la France Libre, l’auteur nous entraîne dans sa recherche d’action, toujours contrariée ou orientée dans un sens imprévu. Grâce à quelques notes heureusement conservées, nous revivons trop brièvement, sans doute, quelques aspects plus ou moins connus de cette époque. Avant de quitter ce service, tandis que le débarquement allié se déroulait, l’auteur pu lui-même effectué plusieurs opérations aériennes, en partie, dit-il, en mémoire de son chef, le Lieutenant Drouilh, décédé au retour de l’une de ces opérations. Aucuns regrets de la part de l’auteur, sauf ceux manifestés 40 ans après, en constatant dans quel état moral et social est la France actuellement. Nous ne nous sommes pas battus, cinq ans, pour en arriver là, dit-il.