Dans « Peau aime », la sensualité, l’érotisme et le maritime sont liés. Pour le poète, les femmes sont les « escales de ses élans vitaux ». D’abord, des paysages de mer et d’écume, des réflexions sur le Temps. Puis, la sensibilité du toucher, du regard. Sentimental aussi, avec des pointes de gouaille et de mélancolie. Une force mâle s’exprime « tu t’ancres et je me noie » dans la recherche des « alcools vaginaux ». Plusieurs poèmes crépitent d’érotisme ardent, avec de l’humour dans les titres. D’autres chantent les jeux les plus fous des amants. En vers libres ou rimés, l’auteur a des trouvailles de style (comme jouir « jusqu’à cette explosion d’où nous sommes venus »). Par les femmes, qu’il célèbre, il annonce « je retourne à la grotte et m’implose cosmique ». Un livre de notre temps, sur un thème éternel, par un homme, un poète entier.