Ce roman historique d’imagination s’inspire de l’histoire d’amour hors du commun que vécurent à la fin du XIe siècle trois chevaliers cévenols pour une jeune châtelaine de la région, Irène de Rogues. Dans ce roman, l’auteur retient un de ces chevaliers, Guiral, mais aussi ses ascendants, Raymond, son père, et Méjanel, son grand-père, personnage exceptionnel qui n’était pas de son temps, ce qui lui fit vivre des aventures extraordinaires. Pour ne pas trahir la fin si émouvante de l’histoire réelle, Irène étant morte, les trois compagnons se retirèrent en ermite, chacun sur une montagne à laquelle ils donnèrent leur nom. Pour ce qui est de l’auteur, il est peut-être déjà d’un autre âge, mais au sens inverse de Méjanel. Né en 1917, l’année de tant d’événements, il a connu les dernières diligences qui circulaient entre Béziers et les villages alentour. Ses études furent interrompues en 1935 par une très grave tuberculose pulmonaire ; il a dû la vie à un maître phtisiologue de Montpellier, le docteur Marissal qui, à une époque où les antibiotiques n’existaient pas, à guérir tant de malades. Celui-ci lui indiqua Alzon pour y effectuer sa convalescence. S’il a entrepris d’écrire ce roman tant d’années plus tard, c’est pour peupler une retraite entre le plaisir de la pêche et le soin de son jardin.